Bonjour Francis,
Il est vrai que je trouve abhérent cette histoire de demande reconventionnelle. Je pense en effet qu'en déclarant votre demande irrecevable, le tribunal de commerce a sous entendu que le contrat existait toujours, que vous deviez payer le solde et que votre soulte serait dénanti après paiement.
MAIS je vous rejoins tout à fait sur le fait que le tribunal de commerce aurait dû ordonner le paiement du solde du crédit vendeur puisqu'il était saisi en ce sens par la demande reconventionnelle de votre adversaire.
Votre histoire est passionante, je tenais à vous le dire.
A mon humble avis, le juge s'est rendu coupable de déni de justice, article 4 du Code civil.
Citation :
que veux dire la formule de mon avocat de peut etre "ressaisir un juge" ?
La parole de votre avocat me semble très ambigue. Personnellement, je pense que votre avocat lui même ne sait pas trop quoi faire.
En principe, c'est le dispositif qui s'applique. Donc, en l'état actuel de la décision de justice, vous n'êtes pas tenu judiciairement de payer le crédit vendeur. Votre adversaire ne peut pratiquer aucune saisie sur vos biens.
De votre coté, je dirai que vous n'avez aucun recours, en effet, il existe habituellement deux types de recours dans votre cas:
-Puisque l'erreur semble se situer dans le dispositif, pas question, selon moi, de resaisir le tribunal de commerce en usant de la
procédure dite de rectification d'erreur matérielle.
-La seule voie ouverte est la voie de l'appel. Si les délais d'appel sont dépassés, plus aucun recours.
Du coté de votre adversaire, je dirai que la décision est dépourvue de l'autorité de la chose jugée. Cela veut dire que dans la mesure où le juge n'a pas statué sur sa demande, on fait "comme si" il ne s'était rien passé.
Votre adversaire pourrait donc agir devant le tribunal de commerce pour le saisir à nouveau de sa demande.
Maintenant, je serai curieux de voir la réaction de ce tribunal (à nouveau saisi) si vous opposez en défense le fait que la demande de votre adversaire avait déjà donné lieu à un jugement.
En synthèse, je dirai donc que:
-Vous ne pouvez pas exercer de recours.
-Votre adversaire, s'il veut faire exécuter la décision de justice à son profit, sera obligé de resaisir le tribunal.
-Pour votre nantissement, dans la mesure où la décision de justice n'ordonne pas le dénantissement, je ne vois pas comment on pourrait contraindre le notaire à dénantir.
Votre affaire est vraiment délicate. Il m'est trés difficile de vous assurer la certitude de ma réponse.
Juste par curiosité, vous voudrez bien demander à votre avocat sur quel fondement il souhaite resaisir un juge?
Bien cordialement.-