Pardon, j'ai utilisé une version obsolète de mes notes. A force de travailler toute la journée avec des IA, ça doit me déteindre sur le cerveau. A ma décharge la confusion liée au décret n°2003-1306 émanait d'une personne qui bosse dans un service public censé renseigner les gens sur les retraites du secteur privé.
Mais bon, si ma référence était fausse, le reste de mon propos reste valable. Je vais corriger mes messages pour ne pas laisser traîner d'âneries dans la conversation.
Oui, il y a une équivalence dans le privé (pour les salariés et les indépendants).
A la base il y a les articles L. 351-12, L. 342-4 et R. 342-2 du code de la sécurité sociale.
C'est surtout le R. 342-2 qui nous intéresse
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006749334
La majoration, dont le taux est fixé à 10 % de la pension de veuf ou de veuve prévue à l'article L. 342-4, est applicable lorsque le bénéficiaire a eu au moins trois enfants. Ouvrent droit également à cette majoration les enfants ayant été, pendant au moins neuf ans avant leur seizième anniversaire, élevés par le titulaire de la pension et à sa charge ou à celle de son conjoint.
En ce qui concerne la CNAV il faut faire référence à la circulaire suivante :
https://legislation.lassuranceretraite.fr/Pdf/circulaire_cnav_2022_26_14102022.pdf
Cette circulaire apporte un peu d'eau au moulin de Provence13. C'est le paragraphe 2.3 qui nous intéresse (enfants sans lien de filiation directe avec l'assuré).
Peuvent être pris en compte les enfants élevés par le retraité pendant neuf ans avant leurs 16 ans, à condition d'avoir été à sa charge financière ou à celle de son conjoint.
Si l'enfant du conjoint a été à la charge financière de l'assuré, il n'est pas nécessaire que le mariage ait eu lieu pendant la période de prise en charge. Il n'est pas non plus exigé une prise en charge "exclusive" (le parent de l'enfant peut contribuer à l'entretien de son enfant). Il n'est pas non plus exigé que l'enfant ait été confié par décision de justice à l'assuré ou à son conjoint : c'est la situation de fait qui est prise en compte.
Seul problème quand la situation n'a pas été entérinée par une décision judiciaire, c'est de réunir des preuves. Un témoignage n'est pas en soi irrecevable, mais on ne peut écarter le risque d'une attestation de complaisance.
Provence13, mes excuses pour avoir mal orienté la conversation, mais désormais vous avez les bons textes. J'espère que ça vous inspirera pour étayer votre dossier. La circulaire contient beaucoup de détails utiles.
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Modératrice