Bonsoir,
Deux règles sont susceptibles de vous aider à vous défendre :
1° le juge de l'exécution a l'obligation de faire les comptes entre les parties si vous le demandez... s'il ne le fait pas, il commet un déni de justice et vous pouvez alors engager sa responsabilité (ou plus spécifiquement, celle de l'agent judiciaire de l'Etat)
2° la cour de justice de l'Union européenne et la cour de cassation viennent de rendre une série de décisions bouleversantes, qui nous permettent de remettre en cause la façon dont a été prononcée la déchéance du terme, même si l'affaire a déjà été jugée...
Mon associée a récemment publié quelque chose à ce sujet sur notre site internet :
https://solent-avocats.com/clauses-abusives-execution-forcee-et-si-tout-netait-pas-joue/
Attention, il y a eu quelques évolutions depuis cette publication et nous n'avons pas eu le temps de les incorporer.
Last but not least, nous avons récemment obtenu la condamnation d'une société de recouvrement qui poursuivait volontairement le recouvrement d'intérêts prescrits. La sanction devant notre juridiction est à présent binaire :
- dans tous les cas, l'organisme de recouvrement est condamné à payer 1000 à 1500 € au titre des frais d'avocat
- si la saisie contestée a aboutit au blocage de sommes qui n'étaient pas dues car les intérêts étaient prescrits, alors on ajoute 1000 € de dommages et intérêts
Cette jurisprudence est locale (Marseille), mais elle dans l'air du temps car on sent une certaine lassitude des juridictions à l'égard des organismes de recouvrement.
Par ex., cette décision de la cour d'appel de Nantes qui qualifie ces pratiques de spéculatives et qui les accuse de détourner l'objet du dispositif légal dédié au recouvrement à des fins économiques...
Bref, bon courage.