Mesure d’éloignement d’un mineur

> Famille > Enfants

Posté le Le 13/04/2024 à 12:32
J'insiste sur le fait que si l'expertise psy a une pertinence sur le volet pénal ( parmi d'autres élements) et peut éviter une interdiction d'approcher et de contact, le volet jaf et protection de l'enfant , ne statuera que par l’intérêt de l'enfant à avoir des liens avec son père et sa mère .

Donc ce qui est dit n'aura que peu d'incidence et peut juste se retourner contre le père qui n'a pas compris qu'il doit prouver que l’intérêt de sa fille est de garder des liens avec lui, son père , de façon sécure .
Je pense notamment à la fortes possibilités de devoir en passer par des visites médiatisées ... entre lui et sa fille .

Il n'y a aucun lien ou visite médiatisée à prévoir pour le demi frère : ce ne sera pas l'objet du tout .

Par contre, il y a un absent dans le tableau dépeint : la mère de l'ado, elle en pense quoi ?
Parce qu'effectivement, je suis Isadore dans son raisonnement en ce qui concerne une problématique .

Enfin il y a un 3ème paramètre à prendre en compte, c'est l'intervention des services sociaux, et la probable enquête sociale .
Vous dites que votre frère pense au suicide et n'est pas bien : c'est un peu un code " red" quand il s'agit de vérifier la mise en danger des enfants .
Donc un conseil : qu'il bénèficie de soins .

Poser une question Ajouter un message - répondre
Posté le Le 13/04/2024 à 12:50
Merci à Isidore et kang pour leurs derniers avis.
Je rajoute quelques éléments de réponse : mon neveu a consulté une psy et une sexologue, qui ont rendu le même avis : l enfant n est pas structurellement atteint, mais il a eu un comportement déplacé, ponctuel, nécessitant un suivi.
Concernant la mère de mon neveu...et bien elle essaie de protéger son fils, mais est un peu paumée par rapport à la tournure des événements et leur violence. C est elle qui a accompagné mon neveu en garde à vue. Le voir être mis en cellule, sans ses chaussures pour qu il n ait pas ses lacets (tout le monde comprendra) à été très dur.
De nouveau, les éléments apportés par Kang soulignent le fait qu on est pas du tout au clair sur l aspect juridique de la situation !

Merci encore

Posté le Le 13/04/2024 à 13:19
Oui, il faut une aide juridique.

J'ajoute une chose : les proches ne doivent pas hésiter à se faire aider sur le plan médical, notamment les parents des deux enfants. Être parent de victime ou d'agresseur est toujours difficile.

Pour le neveu, je viens de penser à ces centres :
https://www.ffcriavs.org/nous_contacter/votre-criavs/

Contacter pour demander des informations n'engage à rien, ils pourront sans doute conseiller ou donner des adresses de professionnels.

Je conseille aussi à votre frère de contacter le barreau de l'Ordre des avocats de sa région pour voir s'ils peuvent lui donner une liste d'avocats penalistes travaillant avec des mineurs.

__________________________
Modératrice

Posté le Le 13/04/2024 à 13:23
Merci, on va regarder tout ca ! (et pour de vrai !)

Posté le Le 13/04/2024 à 16:53
Attention, ni psy( chologue) ni sexologue ( c'est une idée très curieuse d'ailleurs) ne sont à même d'avoir une approche médicale et donner un diagnostic de quoi que ce soit .
Ce pourquoi je vous parle de la maison des ados, d'un CMPP, ou c'est une équipe pluridisciplinaire qui fera un suivi ( car il est impossible de se prononcer sur une ou deux séances) benefique pour avoir un inventaire de la situation réelle de votre neveu, bénéfique de par les outils possible pour aussi pouvoir cracher sa valda ( et peut être même entre le père et le fils)

Même si, je vous le redis,dans le cadre de la protection de l'enfant et de l'intervention du jaf, cela n'aura pas vraiment d'utilité .

Donc vu que l'ado a une mère qui semble s'en occuper, il ne me semble pas impossible que le père accepte pour le moment de ne pas les rassembler, comme il sera légitime que la mère de la fille veuille y veiller .

A mon avis comprendre cela apaiserait ,je pense, une mère inquiète et en colère de constater que le père ne comprend pas cette évidence ( et surtout les conséquences car s'il voit moins sa fille, c'est surtout que sa fille qui le verra moins !!) en mettant sa priorité sur le fait de vouloir rassembler les enfants .
Je pense que vu le contexte, il y en a d'autres ...

Posté le Le 13/04/2024 à 17:08
Merci encore pour cet avis Kang.
je m'aperçois qu'il y a un quiproquo, qui est de mon fait.
Mon frère n'est pas opposé à une séparation temporaire de son fils et de sa fille, il s'est déjà organisé comme ca depuis 8 mois. Ce qu'il craint, c'est une mesure d'éloignement définitive. Ou que la mère de sa fille quitte la région avec sa fille et qu'elle l'empeche, à vie, de revoir son frère. Car c'est sa volonté, clairement exprimée. Elle a demandé à mon frère de jeter son fils à la poubelle, de le mettre à la porte (ce sont ses mots).
Mais peut etre est ce une erreur de notre part de penser qu'une telle mesure d'éloignement est définitive ? Peut elle etre temporaire ? Si oui, ca n'est plus tout à fait un souci. Ce que mon frère craint, c'est vraiment l'aspect DEFINITIF.

Et une précision : après vérification auprès de mon frère, pour la sexologue et la psychologue, ce sont les gendarmes qui lui ont demandé d'y emmener mon neveu, pour que leurs diagnostics figurent dans le dossier du juge qui va statuer. Ce qui est donc le cas. Du coup, je comprends plus trop puisque vous dites qu'ils ne peuvent pas faire de diagnostic. Bref, c'est peut être un détail, ou une incompréhension quelque part. L'important c'est de trouver un avocat.

Posté le Le 13/04/2024 à 18:04
Votre nièce ne sera pas interdite "à vie" de voir son frère, dans 12 ans elle sera libre de faire ce qu'elle veut. L'autorité parentale cesse à la majorité.

Avant cela, si elle ne peut revoir son frère c'est qu'il y aura eu une décision de justice empêchant ce contact. Autrement dit une décision prise par un juge après un processus contradictoire auquel votre frère participera.

Même en cas d'interdiction d'entrer en contact, si votre nièce en manifeste le désir et si cela semble pertinent le père pourra demander une révision, pour permettre par exemple des contacts téléphoniques ou des rencontres encadrées.

Psychologues et sexologues ne sont pas des médecins, sauf quand ils cumulent les deux qualités. Ils ne peuvent donc poser un diagnostic médical, même s'ils peuvent donner un avis ou et si le psychologue peut réaliser certains tests. J'ai mal lu, au début je croyais que votre neveu avait vu un psychiatre (médecin).

Je pense que votre frère ne devrait pas se projeter trop loin. Pour le moment la marmite bout, il faut parer au plus pressé pour les deux enfants et leurs parents.

Votre frère gardera le droit d'aimer, de voir et de s'occuper de son fils (et d'ailleurs le devoir), et la séparation entre les deux enfants sera définitive seulement s'ils prendront cette décision. Les parents et le juge decident uniquement pour le temps de la minorité. Si j'ose cette formulation, il ne faut pas dramatiser par rapport aux demandes de la mère.

__________________________
Modératrice

Ajouter un message - répondre

PAGES : [ 1 ] [ 2 ]


pub devis