Citation :
Il y a tout de même une différence, avec le régime de l'indivision, les biens acquis par un seul des partenaires sont réputés appartenir aux deux par moitié (je suis dans ce cas).
Oui, bien sûr, d'où ma préconisation de l'appeler "régime de l'indivision égalitaire forcée". Parce que "régime de l'indivision" tout court laisse entendre qu'il ne peut pas y avoir d'indivision hors de ce régime. Et comme en indivision, les parts indivises sont des choses séparées, ça n'a pas plus de sens d'opposer "séparation de biens" et "indivision".
Citation :
J'avais cru lire qu'il était possible qu'un pacs soit fait, soit sous le régime de l'indivision, soit de la séparation des biens.
Séparation de biens relève de l'
abus de langage. Hors mariage en communauté, les patrimoines sont toujours séparés, fussent-ils constitués de parts en indivision.
Vous achetez un bien à deux sans avoir soumis votre pacs au régime de l'indivision : vous êtes en indivision (proportions à calculer préférentiellement en fonction du financement), et les parts indivises sont des patrimoine séparés.
Vous achetez un bien à deux en ayant soumis votre pacs au régime de l'indivision : vous êtes en indivision (égalitaire 50/50, peu importe le financement), et les parts (moitiés) indivises sont des patrimoine séparés.
Il n'y a qu'en mariage en communauté qu'il n'y a pas indivision, donc un patrimoine commun, donc sans séparation : "séparé" est en opposition à "commun", et il n'y a pas de communauté en pacs.
Vous chercherez en vain l'expression "séparation de biens" dans le chapitre du code civil régissant le pacs :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070721/LEGISCTA000006136536/
Le code civil, lui, ne commet pas d'abus de langage, contrairement aux notaires et autres.
Citation :
Le but serait en effet de me faire reconnaitre une forme de dette envers elle en cas de séparation par exemple
Il faut donc effectivement une convention qui stipule que les remboursements de l'emprunt effectués par elle ouvriront droit à une indemnisation, dont il serait préférable que la méthode de calcul soit spécifiée. Selon la théorie de l'enrichissement injustifié, ce serait la plus faible des deux sommes : son appauvrissement (ses dépenses de remboursement de l'emprunt) et votre enrichissement (valeur au moment de la séparation de la fraction du bien que ses dépenses ont permis d'acquérir). Mais comme la dépense a servi à acquérir un bien, à l'instar des récompenses ou des créances entre époux, vous pourriez privilégier la seconde somme.