Il a le droit de ne pas consentir à la vente. Son consentement sera recherché.
L'acquéreur a le droit d'acquérir sans ce consentement, mais vous ne pouvez le contraindre à acquérir sans ce consentement.
C'est donc à vous de le convaincre qu'il n'y aura aucun risque de réduction dans le cas présent.
Encore qu'il puisse y avoir des donations encore inconnues qui se révèleront ultérieurement, et qui rendraient votre donation réductible.
Il faudra aussi convaincre le notaire de passer l'acte. Le notaire demandera sans doute à l'acquéreur de signer une reconnaissance de conseils donnés, pour qu'il (le notaire) soit déchargé de toute responsabilité s'il s'avérait qu'une réduction ait lieu.
Citation :
L'enfant qui a reçu de l'argent en 1995 pense qu'il peut demander réduction parce que le bien vaut plus cher que ce qu'il lui a reçu et donc il veut empêcher la vente
Il ne tient pas le bon raisonnement. La valeur au décès du bien donné n'entre normalement pas en ligne de compte, s'agissant d'une vraie donation-partage remplissant toutes les conditions du 1078 dérogeant au 922.
Citation :
Article 1078
Nonobstant les règles applicables aux donations entre vifs, les biens donnés seront, sauf convention contraire, évalués au jour de la donation-partage pour l'imputation et le calcul de la réserve, à condition que tous les héritiers réservataires vivants ou représentés au décès de l'ascendant aient reçu un lot dans le partage anticipé et l'aient expressément accepté, et qu'il n'ait pas été prévu de réserve d'usufruit portant sur une somme d'argent.
Toutefois, l'acte de donation-partage contient-il une convention de réévaluation disant que les biens seront quand même réévalués au décès ?
La solution qui résout tout, c'est d'attendre 5 ans pour vendre.