Citation :
D'une part, mon père étant décédé en 2005, avant la loi du 23 juin 2006, le délai pour la renonciation tacite est de 30 ans et non de 10 ans, ce qui fait que la renonciation devrait être explicite avec une démarche auprès d'un notaire (il me semble).
Toutefois, la loi du 17 juin 2008 réformant la prescription est aussi passée par là, et à mon avis, le délai de 30 ans s'est transformé en 10 ans au 17 juin 2008, et donc la renonciation tacite devrait être acquise le 18 juin 2018, s'il n'y a pas eu par ailleurs d'acceptation tacite.
Ce serait l'analogue des analyses juridiques de la prescription de l'action en réduction qui était de 30 ans avant le 1er janvier 2007, et qui ont vu leur prescription écourtée par la réforme de la prescription (s'il restait plus de 5 ans à courir le 17 juin 2008, alors le 18 juin 2013, l'action en réduction était prescrite).
Il n'y a pas lieu de faire une renonciation
notariée. Une renonciation, grâce au formulaire Cerfa, déposée au greffe du tribunal contre récépissé, n'est pas moins explicite.
Citation :
D'autre part nous n'étions plus héritiers de notre sœur du fait du leg universel, mais une part réservataire de 25% de la succession de notre sœur revenait à notre mère (loi antérieure à la loi du 23 juin 2026).
Vous restiez toutefois héritiers légaux, désignés par la loi.
Effectivement, vous n'aviez pas indiqué la présence de votre mère, ni pour la succession de votre père (un quart en propriété ou l'usufruit (si tous les enfants du père communs avec la veuve), ni pour la succession de votre sœur (part réservataire d'un quart selon le 914 abrogé en 2007).
Puisque votre mère était héritière réservataire, elle était saisie de plein droit des biens de votre sœur, et son compagnon devait demander délivrance du legs universel, pas seulement demander d'entrer en possession. Et votre mère pouvait demander la réduction du legs universel.
Puisque vous n'aviez plus de droits dans les biens de votre sœur qui n'étaient pas d'origine paternelle, si vous avez été assigné en partage, c'est donc sur des biens d'origine paternelle. Le fait de répondre à l'assignation devrait à mon avis emporter acceptation tacite de la succession de votre père.
Mais bon, cela n'empêche pas de faire une renonciation explicite, car je ne vois pas qui aurait intérêt à contester votre renonciation. Toute renonciation, même potentiellement contestable, est favorable aux autres indivisaires, et au compagnon légataire universel.