Bonjour.
Toute votre incompréhension initiale vient de l'emploi du verbe "toucher".
Dans une succession, on ne touche pas de l'argent, on reçoit des droits dans des biens, et on les reçois à l'instant du décès.
Votre grand-père étant propriétaire d'un bien immobilier X,
et peut-être d'autres divers biens Y, votre père, héritier de votre grand-père, a reçu des droits de propriété dans ce bien X (et ces biens Y). Ces droits étaient grevés d'usufruit au profit de la veuve de votre grand-père.
Citation :
Il était marié sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts; et une donation entre époux reçue en 1996.
Qui "il" ? Votre grand-père ou votre père ?
Au décès de votre père en 2011, étant héritier de votre père, vous avez reçu une part des droits de propriété que votre père avait dans ce bien X (et ces biens Y), droits toujours grevés d'usufruit au profit de la veuve de votre grand-père. La veuve de votre père a peut-être elle aussi reçu une part de propriété grevée de cet usufruit (selon la donation entre époux), et elle a aussi recueilli un usufruit, mais qui est successif vu qu'il existe déjà un usufruit au profit de la veuve de votre grand-père.
Si en 2016, le bien X a été vendu, son prix de vente a dû être partagé entre
la veuve de votre grand-père pour son usufruit, la veuve de votre père pour son usufruit successif et son éventuelle part de propriété, et les divers propriétaires issus des deux héritages (vous ne précisez pas si votre père était fils unique, unique héritier de votre grand-père hormis sa veuve).
Il n'y a plus rien à recevoir de ce bien X.
Mais il peut rester des droits sur tous les autres biens Y de votre grand-père, qui suivent exactement les mêmes mutations de propriété. L'usufruit de la veuve de votre grand-père est éteint, et donc la veuve de votre père peut exercer l'usufruit sur ces biens, dont vous êtes propriétaires.