Que dit la sommation à propos des vocations successorales concernées ?
Lui demande-t-on d'opter en tant qu'héritière ou en tant que légataire ? Ou les deux ?
Car elle peut très bien renoncer à l'héritage issu de la loi et accepter la libéralité issue du testament, ou vice-versa.
Si la sommation est vague, il y a un doute sur ce qu'elle a accepté en ne donnant pas suite à la sommation.
Citation :
Le 1er notaire que j’avais vu, notaire de famille m’avait parlé du choix du survivant d’opter soit pour l’usufruit, soit pour 1/4 en propriété.
Attention, il existe plusieurs notions d'option :
- (1) l'option au sens accepter/renoncer, et cela concerne toutes les vocations successorales, celle issue de la loi, et celle issue d'une libéralité testamentaire ;
- (2) l'option au sens choisir parmi divers natures de droits.
Si le défunt a tous ses enfants communs avec le survivant, la veuve peut choisir (sens 2) pour son héritage entre 1/4 en propriété et usufruit (droits légaux). Mais en présence d'un enfant issu d'une précédente union (vous), la loi ne prévoit pas l'usufruit.
Donc au titre de ses droits légaux, elle n'a pas d'option (sens 2), c'est un quart en propriété si elle accepte (sens 1) sa vocation successorale légale.
Elle recueille par ailleurs l'usufruit si elle accepte (sens 1) sa vocation successorale testamentaire.
Si elle accepte (sens 1) les deux vocations, sa libéralité en usufruit s'impute sur ses droits légaux en propriété. Si l'usufruit est moindre que ses droits légaux, elle peur demander un complément pour atteindre ses droits légaux.
C'est donc important que savoir ce sur quoi portait exactement la sommation à opter, sachant qu'elle est désormais réputée avoir accepté (au sens 1) les vocations successorales sur lesquelles on lui a demandé de se prononcer.
Citation :
Quant au notaire, suite à la sommation d’opter, il nous réponds qu’il n’y a rien d’autre à faire.
Lui, effectivement, ne peut à peu près rien faire d'autre. La suite devrait se faire en justice.
Mais si elle n'a reçu
que de l'usufruit, vous vous contrefichez de ses héritiers. Son usufruit s'éteindra avec elle, et vous recouvrirez la pleine propriété de la maison.