Bonjour.
La solution la plus pragmatique, c'est de changer les attributions de lots. Le récalcitrant actuel recevra le lot qu'il exige. Si les deux exigent ce lot, le problème ne vient pas d'un seul, mais des deux.
Pour que les valeurs soient figées au jour de la donation, il faut que ce soit une vraie donation-partage, donc des attributions de biens, et non des donations en indivision. Cela semble acquis.
Il est certain que si les donateurs excluent un héritier de la donation-partage dans leur projet, alors la valeur n'est plus figée pour le calcul de la réserve. Mais cela reste bien une donation-partage non rapportable.
C'est l'application directe de l'article 1078 :
Citation :
Article 1078
Nonobstant les règles applicables aux donations entre vifs, les biens donnés seront, sauf convention contraire, évalués au jour de la donation-partage pour l'imputation et le calcul de la réserve, à condition que tous les héritiers réservataires vivants ou représentés au décès de l'ascendant aient reçu un lot dans le partage anticipé et l'aient expressément accepté, et qu'il n'ait pas été prévu de réserve d'usufruit portant sur une somme d'argent.
Mais malheureusement, ceci devrait continuer à s'appliquer quand tous les héritiers sont appelés par les donateurs dans la donation-partage, mais que l'un n'accepte pas d'y participer. La participation est une condition à la fixation des valeurs.