Il n'y a peu de raison (et en fait aucune à mon sens) que la donation entre époux de 1975,
par elle-même, ne soit plus valable. Les quotités spéciales permises entre époux existaient déjà en 1972 telles qu'aujourd'hui. L'acte de 1975 a donc dû s'y référer.
En revanche, votre père aura pu la révoquer, par exemple, par un testament.
Citation :
Article 1094-1 Version en vigueur du 01 août 1972 au 01 juillet 2006
Pour le cas où l'époux laisserait des enfants ou descendants, soit légitimes, issus ou non du mariage, soit naturels, il pourra disposer en faveur de l'autre époux, soit de la propriété de ce dont il pourrait disposer en faveur d'un étranger, soit d'un quart de ses biens en propriété et des trois autres quarts en usufruit, soit encore de la totalité de ses biens en usufruit seulement.
Les modifications ultérieures ne concernent que le vocabulaire sur les enfants, mais les quotités sont les mêmes, ainsi que la faculté de cantonnement.
La loi actuelle sur les droits légaux du conjoint survivant, qui est évidemment meilleure que les anciens droits légaux, reste moins bonne que la donation entre époux qui n'a jamais été modifiée quant aux quotités.
Si vous renoncez, ainsi que votre descendance, à la succession de votre père, votre mère va recueillir exactement les mêmes droits que sans renonciation*, aussi bien droits légaux que ceux de la donation entre époux, et le surplus ira à votre seul frère, plutôt que d'être partagé en deux.
* en tout cas si elle choisit une option avec usufruit dans la donation entre époux, ou si elle se contente des droits légaux ; si elle choisit la quotité disponible ordinaire de la donation entre époux, elle devrait être modifiée vu qu'il n'y a plus qu'un seul enfant héritier.
Si votre frère décède (sans testament), ses héritiers seront votre mère pour 1/4 si elle est vivante, et vous (ou vos enfants) pour le surplus (donc la totalité si votre mère est décédée).