Bonjour.
Citation :
Il va falloir voir un notaire car votre mari n’ayant que la nue propriété il n’a pas pu vous léguer un usufruit. Vous auriez eu un usufruit si la véritable usufruitière, votre belle mère, était décédée ce qui n’est pas le cas.
Bien sûr que si qu'un nu-propriétaire peut léguer l'usufruit de sa propriété, et que le conjoint survivant peut opter pour l'usufruit de la succession d'un nu-propriétaire.
Simplement cet usufruit légué ou opté est successif, et ne prend effet qu'à l'extinction des usufruits déjà constitués sur la tête d'autres personnes.
En fait, il ne faut pas voir l'usufruit comme un "objet" unique qui se transmet. Ce qui existe, ce n'est pas un usufruit "tout court", mais un usufruit "sur la tête de quelqu'un". Il peut donc y avoir pleins d'usufruits différents en même temps sur les têtes de plusieurs personnes, mais un seul est en cours d'exercice à un instant donné.
Le nu-propriétaire lui-même possède déjà son propre usufruit successif sur sa propre tête, cet usufruit ne pouvant rentrer en exercice qu'à l'extinction de l'usufruit précédemment en exercice sur la tête d'un autre. Quant un usufruitier en exercice décède, son usufruit sur sa tête s'éteint, il n'est pas transmis, et c'est un autre usufruit sur la tête de quelqu'un d'autre qui se met en exercice.
Dans votre cas, la nue-propriété de vos enfants est grevée de deux usufruits, sa valeur est donc contrôlée par votre âge puisque vous êtes la plus jeune usufruitière (et vous êtes actuellement usufruitière successive). Votre propre usufruit successif est grevé de l'usufruit de votre belle-mère.
Si l'usufruit de votre belle-mère vaut 10% selon son âge, et le vôtre 40% selon votre âge, la valeur de la nue-propriété vaut 60% (contrôlée par votre âge) et donc votre usufruit successif vaut 30% par différence.