Bonjour.
Nous comprenons que la donation-partage n'a pas eu lieu.
Elle n'existe donc pas.
Il ne faut pas confondre la succession et le partage.
La succession, c'est la transmission de la propriété des biens du défunt, donc de ceux dont il était propriétaire à son décès. La succession, en soi, ne concerne donc pas les donations, puisque les biens donnés ne sont plus la propriété du défunt, et dont il n'y a pas de propriété à transmettre (même si fiscalement, il en est tenu compte pour les droits de succession, si les donations datent de moins de 15 ans).
Le partage, c'est la sortie de l'indivision, et c'est dans les opérations de partage qu'on tient compte des donations, soit par le rapport (au partage) des donations, soit par le paiement d'une indemnité de réduction.
Pour chaque donation, il faut donc savoir :
1) Si c'est une donation simple, ou si elle est faite dans le cadre d'une donation-partage (a priori, il semble que celles du passé sont toutes des donations simples).
2) Si la donation est faite en avancement de part (ancien vocabulaire "en avance d'hoirie"), ou si elle est faite hors part (ancien vocabulaire "par préciput et hors part").
Les donations-partages ne sont pas rapportables au partage (parce que le partage est déjà fait pour ces donations), peu importe qu'elles soient faites en avance de part ou hors part.
Les donations simples sont rapportables au partage si elles sont faites en avance de part.
Les donations simples hors part sont éventuellement réductibles à la quotité disponible.
Pour l'instant, on va supposer que toutes les donations sont en avance de part. Ce n'est qu'une hypothèse, les calculs sont profondément différents dans le cas contraire.
Pour le rapport, la valorisation se fait à l'époque du partage, donc peu importe les valeurs dans l'acte de donation. Mais on valorise le bien dans son état au jour de la donation. Car bien entendu, la construction faite et financée par le donataire ne fait pas partie de la donation. Il s'agit donc de valoriser le terrain donné supposé non construit, donc à la valeur actuelle d'un terrain constructible.
Notez aussi que si le bien donné appartenait à un couple de donateurs, il y a deux successions, et donc deux partages, même si les calculs des deux partages peuvent être faits en un seul acte global.
Citation :
Certainement parce que je m arrive pas à bien expliquer ma position.
Effectivement, vous ne décrivez pas non plus votre position ici.