Bonjour
Citation :
- Le bien ayant été acheté après le mariage en séparation de biens, est-ce qu’il s’agit bien d’une indivision immobilière ?
Oui, sinon il n'y aurait pas de pourcentage dans l'acte , le bien serait aux deux de manière indifférenciée .
Citation :
- Si oui, est-il normal que le notaire n’ait pas indiqué les apports de chacun ?
Il n'y a que des biens propres en séparation de biens, donc aucune raison de parler d'apport,si les acheteurs ne veulent pas en parler .
Les époux ont choisi de faire valoir cette différence d'apport en partageant la propriété du bien à 75/25 .
C'est tout à fait leur droit , et on se basera donc sur celà.
Citation :
- Est-il légalement possible de lui faire payer 125% d’un bien ? Même en revendant, Mme B serait alors appauvrie.
Mme B a participé comme elle l'a souhaité aux charges du ménage : la prise en charge du prêt ou autres frais liés au bien n'est que celà sauf preuve du contraire .
En relisant d'ailleurs le contrat de mariage, je ne serai pas surprise qu'on vous rappelle que payer plus ou la place de, dans le cadre du mariage, n’amènera pas à droit à créance sauf convention contraire .
Sauf erreur de ma part, vous ne parlez d'avoir officialisé un accord avec votre époux en ce sens .
Citation :
- Est-il normal qu’une indemnité d’occupation ait été ordonnée, sachant que Mme B supportait déjà l’emprunt, les charges et les taxes du bien, tout en ayant les enfants à charge ?
Pendant la procédure du divorce , le principe est que les époux doivent disposer des mêmes capacités financières .
Pour ce faire on décide donc du partage des charges du couple, et/ou d'une pension en numéraire .
Prendre en charge la part du crédit de votre époux , des charges l'est au nom de ce devoir de secours .
Tout indivisaire qui occupe privativement un bien commun doit une IO .
Sauf si la valeur de cette IO revient à assumer son devoir de secours : la gratuité de la jouissance ne peut donc l'être qu'au titre du devoir de secours .
Or, il semblerait que ce soit vous, de par vos revenus, qui deviez compenser la différence de revenus .
Pas lui : donc la jouissance ne peut pas être gratuite.
Citation :
- Si non, quelle est la date de début de cette indemnité ? décembre 2017, début de la jouissance privative du bien, ou décembre 2019, date de l’ONC ?
C'est la date de l'ONC sauf décision de justice qui stipule que c'est à une date antérieure, généralement la date de la séparation .
Citation :
- Et comment la calculer ? La valeur locative d’un bien de même superficie dans le quartier est d’environ 1500 €/mois, mais la maison est vétuste et très mal isolée.
Soit les indivisaires tombent d'accord, soit c'est un juge qui décidera .
Concretement l'IO sera à hauteur de ses droits ( 25%) avec un coefficient de précarité ( 10 à 20%)
Citation :
Idem pour les taxes foncières pour lesquelles Mme B peut demander un remboursement de 25% : à partir de 2017 ou de 2019
Tout ce qui est compris par jugement au titre de pension de secours, n'amène pas récupération .
Si vous deviez payer la taxe foncière à ce titre, votre ex ne vous doit que son % après le prononcé du divorce .
Citation :
- Quelles sont les dettes (hors créances alimentaires) de Mr A que Mme B peut déduire de la soulte ? Au vu de son attitude, Mme B souhaite « éteindre » les dettes de Mr A une bonne fois et ne plus en entendre parler pour se reconstruire enfin
Si soulte, son montant tient de la négociation entre eux .
Si on tire trop sur la corde, l'opération ne se fait pas .
Vous pouvez donc légitimement demander les créances habituelles d'indivisaires lambda, et lui aussi, depuis le prononcé du divorce .
D'après ce que vous dites, je ne vois que l'IO qu'il pourrait vous réclamer.
Vous avez choisi d'être seule responsable du paiement du prêt alors que vous avez choisi de considérer qu'il avait 25% du bien .
Vous êtes en séparation de biens : il n'y a pas grand chose en commun à partager.
Pour ce qui est des frais médicaux, si le jugement qui fait foi les stipule toujours, vous pouvez faire appel à un huissier .