Bonsoir Rémi,
Citation :
nous nous interrogeons donc sur ce qu’il va se passer concernant cette maison:
Eh bien, disons déjà que se marier crée une communauté et que selon ce qui est décidé au mariage, les biens des époux, tant acquis avant ou après le mariage, ne seront pas considérés de la même façon.
Dans le cas courant, les biens acquis pendant le mariage appartiennent à la communauté.
Le divorce rompt la communauté, une fois prononcé. Aucune action des ex-époux postérieures au divorce n'est commune, et les obligations ont disparu.
Mais la situation des "biens communs" juste avant le divorce n'a pas changé. Et pour régler cela, il faut faire le partage.
Dans le cas de votre père, ce partage fera intervenir une notion de "récompense". En payant les mensualités de crédit seul, il a enrichi la communauté et il sera compensé de cela.
Mais si votre mère avait payé sa part de crédit pendant les 10 premières années, cela ne sera pas perdu pour elle.
Pour moi, la lettre à la banque n'a pas de valeur par rapport au partage. Elle est une affaire ayant uniquement permis à votre père de payer seul le crédit. Ce qui a d'ailleurs probablement été basé sur le fait que votre père seul gagnait assez pour cela. La banque se moque du reste.
Si votre mère avait donné ou vendu ses parts d'indivision à votre père, la situation serait différente. Mais, au plus probable, elle est toujours enregistrée comme propriétaire du bien à 50/50, et seul le partage pourra régler cela.
Partage par notaire, qui devra faire intervenir l'accord de votre mère et celui des héritiers de votre père. En cas de désaccord, il n'y aura que la voie judiciaire.
Dans le partage, votre mère aura droit, en principe, à la moitié des biens du couple, diminuée de la récompense due à votre père.
Ce sera ses biens à elle que vous pourrez racheter par une soulte pour garder le bien immobilier si vous le souhaitez.
Du fait de l'ancienneté du divorce, aucun des biens de votre père qui soit postérieur au divorce ne concernera votre mère. Mais le fait d'être héritiers de votre père ne vous donne aucun droit sur le "partage matrimonial".