C'est un concept très difficile à définir. Le Défenseur des droits en a conscience d'ailleurs :
https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php%3Fexplnum_id%3D21553&ved=2ahUKEwjCmrq08eWMAxUuTaQEHezLDYMQFnoECBoQAQ&usg=AOvVaw1Oi0g5_gVk2WSX3rAMhPE4
C'est une notion presque inexploitable en droit tant elle est floue. On va dire que l'idée était d'empêcher une personne d'exercer une discrimination fondée sur des signes que ka victime était en situation de particulière vulnérabilité économique : surendettement...
Plutôt qu'un critère d'exclusion il s'agissait de fournir une arme supplémentaire pour lutter contre les employeurs exploiteurs ou les marchands de sommeil qui ciblent les gens vulnérables.
Et surtout pour que le délit soit constitué il faut qu'il y ait intention de discriminer à cause dudit critère.
Un bailleur qui refuse son logement à tous les candidats hommes a clairement l'intention de pratiquer la discrimination en sexiste. Un bailleur qui refuse son logement à des gens qui ont de faibles revenus n'a pas l'intention de commettre le délit. Il veut simplement s'assurer que son locataire peut payer son loyer.
En tout cas les députés n'ont pas voulu mettre à mort l'offre locative privée en interdisant aux bailleurs de refuser un locataire sur des critères de revenus. La loi aurait sinon été réformée pour rendre les expulsions beaucoup plus simples et rendre les aides sociales saisissables pour des dettes de loyer.
__________________________
Modératrice