Citation :
J'ai contacté la mairie qui a indiqué sur le CU que c'est en périmètre monument historique et ils m'indiquent que c'est peut être une erreur étant que sur plan de servitudes il n'y en a aucun à cet endroit ...
Personne n’est parfait, l’erreur est humaine, mais il est tout de même surprenant que le service d’urbanisme d’une commune ne sache pas où il y a des monuments historiques sur le territoire de la commune.
Citation :
Dans le cas où se serait soumis à DP, est-il obligatoire pour le vendeur d'avoir soumis la DP avant la signature du compromis ou bien celui-ci peut-il être mis en close suspensive ?
S’il n’y a pas de monument historique, la division de la parcelle en plusieurs terrains à bâtir n’en reste pas moins un lotissement soumis à autorisation et la division parcellaire ne sera autorisée qu’après déclaration préalable. Si la définition de votre futur lot est déjà réalisée, ne serait-ce que sur plan, il est possible de signer un compromis de vente sous condition suspensive de non-opposition à la déclaration préalable.
Sur la différence entre CU tacite et CU tardif.
Un certificat d’urbanisme est fondamentalement la communication d’une information certifiée par l’autorité qui l’émet. Cette information ne fait pas grief à la différence d’une autorisation. Cependant le CU fait grief du fait que le régime des taxes et dispositions d’urbanisme sont gelées pour dix-huit mois à compter de sa délivrance.
Une autorisation est réputée tacitement accordée si elle ne l’a pas été explicitement un certain temps après la demande.
Le même principe s’applique à ce qui fait grief dans le certificat d’urbanisme : s’il n’a pas été délivré, le régime des taxes et des règles d’urbanisme est gelé pendant dix-huit mois à compter de la date où le CU aurait dû être délivré.
Mais l’idée d’une délivrance tacite d’une information est un non-sens : une information est communiquée ou elle ne l’est pas. Quand il est dit d’un CU qu’il a été délivré tacitement, ce ne peut être que pour ce qui fait grief. C’est pour cette raison que l’article R410-12 du code de l’urbanisme précise :
Celui-ci [le CU tacite]
a exclusivement les effets prévus par le quatrième alinéa de l'article L. 410-1, y compris si la demande portait sur les éléments mentionnés au b de cet article. Car un CU, même dit « opérationnel » par opposition à « informatif », n’est jamais qu’informatif. En conséquence, la communication des informations demandées relatives au projet succinctement décrit dans la demande de CU « opérationnel » ne peut être assimilée à une autorisation. Ces informations ne pouvant être assimilées à une autorisation, l’absence de ces informations après un certain délai ne peut être assimilée à une autorisation tacite. C’est pure logique.
Il peut arriver qu’un CU, « informatif » ou « opérationnel », peu importe, qui devait être délivré au plus tard à une date t0 ne le soit qu’à une date postérieure t1. En ce cas, toute personne intéressée par le CU peut se prévaloir d’un gel du régime des taxes et dispositions d’urbanisme à compter de la date t0. Lorsque parvient enfin le CU, à la date t1, cela a deux effets : le premier est que les informations attendues sont enfin communiquées, ce qui est en soi intéressant, le second est que le gel, ou cristallisation, opère désormais pour dix-huit mois à compter de la date t1.