Bonjour Eddroit,
Essayons, si vous voulez bien, d'éclaircir certains aspects et d'en qualifier d'autres.
1. Appel pour l'EURL mais encore ?
Le créancier a-t-il fait un pourvoi en cassation ou le jugement de l'appel est-il définitif ? (Q1) Pour cet aspect, il faut tout de même noter que le pourvoi n'est pas suspensif de la décision d'appel. Cependant, une cassation peut annuler le jugement d'appel et demander à d'autres Juges de recommencer ...
2. Par contre :
Citation :
l'appel possède un effet suspensif : au cours du délai de recours, et en cas d'exercice de celui-ci, l'exécution de la décision attaquée n'est pas possible (sauf si elle bénéficie de l'exécution provisoire)
Il y a donc lieu de vérifier ce dernier point (l'exécution provisoire) (Q2).
Sinon, le simple fait d'avoir fait appel implique que la décision de première instance n'est pas applicable.
Cependant, avec une décision d'appel en 2018 (pourquoi pas décembre) et un dossier de demande d'hypothèque abouti en juillet 2019, le délai "de justice" est court ...
3. Vous parlez d'une hypothèque
demandée. Vous voulez dire accordée ? S'agit-il d'une demande provisoire ? (Q3)dans ce cas, pouvez-vous localiser le juge de l'exécution qui l'aurait accordée ? (Q4)
4. Comme précisé dans ma deuxième réponse, une hypothèque non notifiée par acte d'huissier est invalide. Mais il est toujours difficile de prouver que quelque chose n'a pas eu lieu ! Encore une raison pour contacter le juge de l'exécution (siège social de l'EURL à valider).
Egalement, quand une procédure a été exécutée (même illégalement), elle ne peut disparaître d'elle-même, il faut une intervention. Dans le cas contraire, rien ne fait que ce qui a été "publié" disparaisse tout seul, sauf un délai précisé par la loi.
Par exemple, pour l'hypothèque provisoire, le délai est de 3 ans. Prise en 2019, cette hypothèque n'expirera qu'en 2022.
Pour qu'elle 'saute' avant, et même si elle a été prise illégalement, il faut que quelqu'un demande une main levée. Il peut même arriver qu'une inscription demeure parce que l'administration ne l'a pas enlevée dans les délais. Le SDPF a des délais de réponse astronomiques (expérience personnelle).
D'où l'intérêt encore plus fort d'essayer de contacter le juge de l'exécution.
5. Quand au notaire, il a manqué à son devoir d'information en sortant l'hypothèque de son chapeau au dernier moment. Il est cependant plus que probable que cela provienne du délai de réponse du SDPF. Au minimum, il aurait dû prévenir qu'il n'avait pas encore les documents indispensables pour la signature.
Après, une fois l'hypothèque découverte, il était obligé de faire comme il a fait. Le notaire n'est pas un juge et il ne peut se prononcer, même si vous lui montrez des documents probants, car il n'est pas habilité à les apprécier.
Par contre, qu'il n'indique pas le chemin à suivre dans ce cas est un peu limite.
Le couple a-t-il fait appel à un avocat ? (Q5)
Pour résumer globalement :
- 5 questions pas forcément faciles, mais qui devraient permettre de se rapprocher de référnces juridiques complémentaires précises.
- Il semble y avoir eu une erreur, probablement liée à un recouvrement de délais multiples,
- Cette erreur ne se corrigera pas toute seule, même si le couple concerné n'en est pas responsable.
- Il faut remonter à la source de l'erreur, soit la prise d'hypothèque, donc retrouver le juge qui a pris cette décision (juge de l'exécution)
- Un avocat est recommandé, il n'est pas certain que le juge veuille dialoguer avec de particuliers (il peut exister un formulaire).