Bonjour.
Votre acte est théoriquement un acte de partage avec soulte, faisant cesser l'indivision : votre lot dans le partage est constitué du bien en entier, à charge de payer une soulte.
Mais techniquement, les notaires appellent cet acte "vente à titre de licitation".
Mais au sens strict, la licitation est une vente aux enchères. Vous remarquerez que les BOI traitant des licitations parlent d'adjudicataire.
Parfois, je me demande si les notaires font comme si les indivisaires s'étaient fait entre eux une vente aux enchères à l'amiable, pour déterminer qui serait l'adjudicataire, et à quel montant. Or il parait certain que vous ne vous êtes pas organisé une telle petite vente aux enchères entre vous 2 ?
Les concubins ne bénéficient pas des régimes fiscaux favorables aux indivisions s'origine successorale ou matrimoniale (ou entre partenaires de pacs).
Si on applique le BOI sur les partages avec soulte (ce qui correspond à la réalité), la soulte est taxée au régime des ventes, et la masse partagée, déduction faite de la soulte, est taxée aux droits de partage.
https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2166-PGP.html/identifiant%3DBOI-ENR-PTG-10-20-20120912
Points 190 et 270
Si on applique le BOI sur les licitations (ce qui est un petit mensonge puisqu'il n'y a pas eu réelle licitation), seule la part acquise est taxée au régime des ventes.
BOI global sur les licitations :
ps://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2208-PGP.html/identifiant%3DBOI-ENR-PTG-20-20120912
BOI sur les licitations non matrimoniales :
https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2856-PGP.html/identifiant=BOI-ENR-PTG-20-20-20120912
Le régime des licitations semble donc plus favorable que le régime des partages avec soulte, entre concubins.