De mon côté, je ne vois pas d'intention libérale dans le fait de reconnaître que la mention d'un apport personnel pourra servir de preuve dans les opération de liquidation et partage de l'indivision.
Le fait que le titre prime sur le financement ne concerne que les quotités de propriété, mais n'empêchent pas en soi les créances entre indivisaires :
https://www.onb-france.com/actualites/limmeuble-achete-5050-par-les-concubins-sans-que-cela-corresponde-au-financement
Citation :
Mais la qualification de la propriété du bien n'interdit pas de poser la question des conséquences du financement et d'en tirer les conséquence, par exemple de déterminer s'il ne génère pas une créance au profit de l'investisseur
D'ailleurs, s'il est reconnu finalement dans un acte une intention libérale à votre profit, et que cet acte est par essence destiné à l'administration fiscale (via l'enregistrement), vous serez redevable de 60% de droit de donation sur votre libéralité reçue, en tant qu'étrangers (concubins).
La matière est cependant très complexe. Voir par exemple :
https://www.avocatparis.org/sites/bdp/files/2021-05/Formation%20du%206%20mai-%20Rupture%20couple%20non%20mari%C3%A9s%20%20VF.pdf
Par ailleurs, il est possible que les créances ne doivent pas s'évaluer selon le calcul que j'ai présenté (de type profit subsistant), mais sur la plus faible des deux valeurs : appauvrissement de la personne qui a fait une dépense / enrichissement procuré à l'autre partie.
Voir aussi :
https://www.onb-france.com/actualites/les-concubins-qui-achetent-un-bien-indivis-en-ont-la-propriete-concurrence-des
Citation :
Le concubinage équivaut à une société de fait établie entre les concubins et, en cas de séparation, cette société doit être liquidée en tenant compte des apports de chacun.
En fait, quand on dit "le titre prime la finance", il ne faut pas donner plus de portée à cette phrase que ce qu'elle veut dire : on ne peut pas revendiquer un droit de propriété en vertu du financement, c'est tout. Mais on peut revendiquer d'autres choses, comme des créances.
Enfin, il vaut mieux un accord amiable qu'un procès. Donc essayez de trouver un accord qui prenne en compte son apport et votre investissement de rénovation (que vous n'avez pas précisé, pas plus que la valeur actuelle du bien, ni celle qu'aurait pu avoir le bien sans votre rénovation).