Bonjour,
Lisons ce qu’écrit cet avocat :
Citation :
L’action d’un propriétaire victime d’empiétement en vue de faire cesser une atteinte à son droit de propriété est imprescriptible, au même titre que le droit de propriété qui est perpétuel, sauf à rapporter la preuve, par l’auteur de l’empiètement, de l’existence d’une prescription acquisitive trentenaire.
Autrement dit le droit de propriété est imprescriptible sous réserve que l’action en revendication de ce droit ne se heurte pas à la prescription acquisitive qui fait l’objet des articles 2258 et suivants du code civil.
Bref,
un empiétement est prescriptible.
Apparemment, le voisin ne demande aucunement la destruction du mur mais vous rappelle qu’il ne vous a jamais autorisé à le construire.
C’est un peu ambigu mais il n’y a pas matière à s’inquiéter.
S’il revendiquait son droit de propriété jusqu’à la limite déterminée par le bornage, il pourrait exiger la destruction du mur. Mais vous pourriez alors lui opposer la prescription acquisitive qui vous aurait rendu propriétaire jusqu’au mur inclus. La difficulté qui se présenterait à vous serait la preuve de la date de l’achèvement du mur qui vous incomberait.
A supposer que le mur soit détruit, des terres de votre terrain viendraient s’ébouler sur le sien. Ce n’est probablement pas dans son intérêt. En tous cas jusqu’à présent et depuis quarante ans il s’est gardé de vous demander la destruction du mur.
Ce qu’il semble certain est qu’il refusera de partager avec vous des dépenses d’entretien du mur. En les assumant seul le cas échéant, vous maintiendrez l’état de fait de l’empiétement et donc les conditions de la prescription.