Bonjour Monsieur
Citation :
Je vous remercie beaucoup de votre si rapide réponse, et je ne veux pas vous importuner davantage, je pense que mes 27 euros sont un prix correct pour le dérangement que je vous ai déjà occasionné.
Je suis là pour répondre à vos interrogations.
Citation :
Il n'y a pas d'instruction possible sur le fond. Le débat sur le fond se fait à l'audience, et il y a des règles très contraignantes pour les témoins appelés, il faut les donner à l'avance après les avoir convoqués par huissier, dans un délai bien déterminé.
En matière correctionnelle et a fortiori en matière contraventionnelle, il n'y a pas d'instruction préparatoire.
De plus il fau savoir que notre procédure pénale est régie par le principe de l'oralité des débats et que de ce fait même en cas d'instruction préparatoire, l'instruction se refait à l'audience.
Quant aux règles contraignantes relatives aux témoins, elles sont les mêmes quelle que soit la juridiction saisie et ce dans le respect du principe du contradictoire.
Citation :
Je retiens de cet échange qu'il n'existe rien de sérieux dans notre code pénal pour poursuivre sérieusement, A LA SOURCE, les auteurs de fausses accusations si horribles soient-elles. Pour les poursuivre, il faut attendre qu'elles aient produit un effet juridique.
Je dirais heureusement. On ne peut anticiper les infractions et il est bien logique que la répression n'intervienne qu'après la commission de l'infraction. Nous sommes dans une démocratie.
Citation :
C'est un peu comme la ''légitime défense'' : il faut attendre d'être soi-même assassiné ou gravement blessé pour avoir le droit de se défendre (et encore, avec des moyens ''proportionnés à l'attaque'' !).
Le régime de la légitime défense est plus complexe.
Citation :
L'institution a cessé d'être respectable; et s'arroge des pouvoirs insupportables, par exemple, cette immunité totale en cas d'erreur judiciaire, et ce pouvoir absolu d'appréciation que leur donnent des échelles de peines bien trop étirées.
Je vous rassure en cas d'erreur judiciaire, la personne a droit à réparation et les sanctions disciplinaires envers les magistrats existent.
Quant au pouvoir d'appréciation: "la loi est générale et impersonnelle" et les peines plafonds sont fixées pour permettre l'application du principe de l'individualisation de la peine, garant d'une peine juste et proportionnée.
Citation :
il suffirait une bonne fois d'adopter l'habeas corpus (l'intime conviction est devenue une barbarie), et d'installer des caméras cachées non dans les commissariats (les gendarmes font en général leur travail honnêtement), mais dans les bureaux des juges.
Je suis loin de partager votre point de vue et l'habeas corpus est un texte de common law. Heureusement que nous sommes régis par l'intime conviction pendant de la liberté de la preuve. Préfériez vous la hiérarchie des peines où chaque citoyen n'avait pas la même valeur? Où le témoignage d'une prostituée valait moins que celui d'un noble? Est ce que l'ordalie est un moyen de preuve que nous devons regretter? L'intime conviction et la liberté de la preuve ne sont ils pas le reflet d'une justice humaine, juste et équitable?
Citation :
Ces gens-là se prennent trop souvent pour des demis-dieux et ne respectent pas les accusés, or avant toute enquête, ils leur doivent le respect. Cela donnerait bien plus de force à leurs actes quand ils coincent de vrais délinquants. A contrario, leur attitude arrogante et méprisante a priori légitime par avance les comportements contestables des accusés, car ils apparaissent comme une sorte de vengeance compréhensible (en écrivant cela, je ne défends pas les criminels et les délinquants, bien entendu).
Vous avez sans doute fait les frais d'une juge quelque peu hautaine mais tous les magistrats ne sont pas comme cela et je vous assure que la justice fait bien son travail.
Bien cordialement