Burnout et conditions de travail

> Travail > Salariés > Licenciement

Posté le Le 28/06/2025 à 21:11
Bonsoir,

Ca va être compliqué de synthétiser ma situation depuis 2 ans. Suite à un changement de directeur j'ai fait un burnout sévère en Aout 2024, j'ai pu reprendre le travail 4 mois plus tard, chouté aux anti-dépresseur...Je ne pouvais plus rester chez moi, je dois travailler pour retrouver la forme, mais les choses redérrappent depuis peu!

Cela fait 2 mois que je me plains de l'organisation au travail et de la surcharge de travail ainsi que de ma peur de rechuter. J'ai l'impréssion que tant que je rapporte de l'argent c'est tout ce qui compte, malgré mon burnout récent et surtout je suis en periode de sevrage du traitement anti-dépresseur. (Mon employeur est au courant)

Samedi 21/06/2025 je croule sous le travail, je vois mon planning du lundi déjà trop chargé et je signale que je ne pourrais pas faire plus! Le lundi j'embauche et je vois que l'on m'a encore rajouté du travail.

Je craque, je prends mes affaires et je m'en vais 30 minutes. Pendant ces 30 minutes j'en profite pour appeler mon medecin et prendre un RDV pour le lendemain car je suis de repos le mardi.
Je retourne au travail en me disant mince je fais un abandont de poste là, faut que je reprenne le travail!

3 jours plus tard je suis convoqué par ma directrice, qui, clairement veut me sortir. Elle me remet une lettre de convocation disciplinaire, en me faisant comprendre que c'est une grosse faute (je suis parti que 30 minutes).

Cet entretien disciplinaire a lieu le 11 juillet.

Je souhaiterai savoir ce que je risque? sachant que pendant mon absence j'ai appelé mon medecin et pris un RDV que j'ai honoré le lendemain. Je suis parti 30 minutes pour raison médicale.

Je précise que mon absence n'a eu aucun impact sur ma forte charge de travail, mes résultats sont excellents (je travaille dans un atelier de réparation automobile avec 40 degrés en ce moment)

Merci pour votre avis.

Poser une question Ajouter un message - répondre
Posté le Le 28/06/2025 à 21:42
Bonsoir

On peut tout à fait quitter son poste pour raisons médicales et dans votre cas,il y a des antécédents dont votre employeur est parfaitement au courant (je parle par expérience pour avoir quitté mon poste plusieurs fois,ayant subi la même chose que vous)

Dès que possible après avoir quitté son poste,il faut en informer son employeur, par mail pour garder un ecrit (je le fais au moment d’éteindre mon PC ainsi je ne laisse aucune marge pour un quelconque reproche)

Que s’est il passé pendant ces 30mns où vous étiez absente? Peut être que c’est sur cette partie la et le fait de ne pas avoir prévenu que votre directrice veut s’appuyer pour se séparer de vous.

Faites vous accompagner pour cet entretien en n’hésitez pas à rappeller que votre santé a été fragilisée par la surcharge de travail.

Bon courage

Ines

Posté le Le 29/06/2025 à 06:53
Bonjour

Votre employeur peut vous licencier pour faute grave .
Vous restera la possibilité de contester au Conseil des prud'hommes .
Par de là, il faut conserver toutes les communications entre vous ( ce qui n'est pas écrit n'a aucune valeur) et vous faire accompagner pour cet entretien .

Votre employeur n'a pas à tenir compte de votre état de santé et ce que vous dites à ce sujet : sinon ce serait discriminatoire .
Ce pourquoi il existe la médecine du travail, que vous avez dû voir à votre retour et qui aurait pu mettre des préconisations, qui là, s'imposerait à votre employeur .
Mais à aucun moment l'employeur n'a à adapter la charge de travail en conséquence : il vous appartenait de voir avec votre medecin traitant, par contre de reprendre en douceur, à temps partiel thérapeutique par exemple .

Je vous conseille de voir rapidement la médecine du travail.
Qu'a dit votre medecin traitant au sujet de votre état de santé ?

Posté le Le 29/06/2025 à 07:37
Bonjour,

Je ne comprends pas bien, vous dites :

Citation :
Samedi 21/06/2025 je croule sous le travail, je vois mon planning du lundi déjà trop chargé et je signale que je ne pourrais pas faire plus! Le lundi j'embauche et je vois que l'on m'a encore rajouté du travail.


Puis ensuite :

Citation :
Je précise que mon absence n'a eu aucun impact sur ma forte charge de travail,


Si vous étiez déjà trop chargé en travail sans cette absence, comment est-il possible qu'avec 30 minutes de moins, cela n'ait pas eu d'impact ?

__________________________
Superviseur

Posté le Le 29/06/2025 à 09:50
Bonjour

Elle peut être licenciée pour d’autre grave car elle a quitté son poste pour raison médicale?

C’est justement l’une des rares raisons qui permet de quitter son
poste sans que cela ne soit un abandon de poste.

Ce que l’employeur peut lui reprocher c’est de ne pas avoir prévenu mais cette « absence » a duré 30mns,laps de temps durant lequelle elle a contacté son médecin.

Si avec ça l’employeur l’a licencie pour faute grave,il s’expose à des sanctions par le CPH.

Bonne journée

Ines

Posté le Le 29/06/2025 à 10:34
En justice il ne faut pas dire, mais prouver .
Elle ne s'est pas évanouie, elle n'a averti personne qu'elle se sentait mal : sinon on serait dans le cadre d'un accident de travail .
Enfin SEUL LE MEDECIN DU TRAVAIL peut faire valoir des préconisations pour prendre en compte son état de santé .

Elle est partie sans autorisation de son poste sans avertir personne et sans dire si et quand elle revenait .
Elle est donc en faute : point .
Après, est ce que c'est une faute grave ?
Là est l'angle de contestation .
Lui donner l'impression qu'il était normal de quitter son poste sans avertir qui que ce soit , ce n'est pas forcément lui rendre service .

Posté le Le 29/06/2025 à 10:57
Bonjour

Je crois que Tomtom est un homme (convoqué sans e).

Ce n’est effectivement pas une absence pour raison médicale et c’est donc bien un abandon de poste. Cela dit un licenciement pour une absence de 30 minutes, si c’est la première fois, cela se conteste bien je pense.

Le médecin vu le mardi à t il prescrit un arrêt ? Ou abordé la question du mi temps thérapeutique qui pourrait être une bonne solution pour quelqu’un qui ne va pas bien mais à besoin de reprendre le travail pour se sentir mieux ?

Enfin, Tomtom il faut vous poser les vraies questions : voulez vous vraiment rester dans cette entreprise dont le rythme ne vous convient pas? N’est ce pas l’occasion de changer de le et de repartir sur des bases saines, dans un environnement qui pourrait vous rendre heureux ? Que ce soit un licenciement ou qu’on vous propose une rupture conventionnelle c’est l’occasion de récupérer primes de licenciement, peut-être même un temps de chômage qui vous permettra de retrouver une meilleure situation.

Dans ce genre de cas il faut vous mettre en tête qu’il ne s’agit pas d’un problème de manque ou de lacune chez vous. Il s’agit au mieux d’un problème d’adéquation salarié / entreprise au pire d’une entreprise mal gérée dans laquelle il ne fait pas bon travailler. Dans les deux cas, pas de regret : prenez ce que vous pouvez prendre et lancer vous dans une nouvelle vie.

Si vous êtes en burn-out, un psychologue peut vous aider à vous orienter vers cet état d’esprit, si vous avez du mal avec cela.

Bon couraGe à vous

Ctoad

Posté le Le 29/06/2025 à 14:31
Bonjour, tout d’abord je suis un homme

Comment ai-je pu finir ma journée en dépassant mes objectifs alors que je croulais déjà avec la surcharge de travail? En cravachant comme un dingue pour honorer les RDV clients. Et oui ce n’est pas moi qui prends les RDV, moi je fais ce que l’on me donne au planning, si j’honore pas un RDV mon client repare sans son véhicule réparé ou son devis de réparation non fait.

Il y'a deux mois j’ai eu 3 jours de boulot planifiés en une seule journée, à cette époque j’avais pris une vidéo du planning et envoyé à des collaborateurs qui travaillent sur d’autres sites, ils ont halluciner et m’ont répondu "il y a 3 jours de boulot là"! Je m’étais plaint auprès de ma direction mais rien à changer!

J’ai 10 ans d’ancienneté et aucun antécédents, pas même un retard, j’ai eu que de l’évolution et des compliments, jusqu'à l’arrivée de la nouvelle direction!

Mon médecin m’a proposé un nouvel arrêt, que j’ai refusé car je travaille sur 4 sites. D’ailleurs les autres sites ca se passe super bien et je ne veux pas pénaliser tout le monde.

La médecine du travail est au courant de tout, d’autres collaborateurs s’y sont plaind en signalant un dysfonctionnement. Moi ils m’ont autorisé une reprise à temps complet depuis Janvier.

Mon médecin traitant m’a conseillé de faire front car mon traitement est fini, sinon c’est arrêt de travail et anti depresseur! Je préfère démissionner.

J’ai toujours été exemplaire et me suis toujours donné à fond dans mon boulot. Me faire licencier pour ma première erreur (dont je considère qu’ils sont fautif) ca me foutrais les boules, une erreur en 10 ans!

Posté le Le 29/06/2025 à 15:29
Je pense que votre état de santé altère votre jugement et qu'une démission n'est pas dans votre intérêt .
Acceptez l'arrêt de travail ( il faut du temps pour aller mieux = prenez le), et négociez une rupture conventionnelle ou un licenciement avec indemnité .
Démissionner reviendrait à leur faire cadeau de votre indemnité de licenciement ET vous priver des allocations de chomage .

Sachez qu'en arrêt maladie, vous pouvez faire un bilan pro, une VAE et même une formation si la CPAM et vote medecin le valide : c'est généralement thérapeutique aussi de se rendre compte d ses possibilité .

Citation :

J’ai toujours été exemplaire et me suis toujours donné à fond dans mon boulot

Et c'est généralement l'erreur qui fait qu'on est en burn out : ce ne sont pas les gens qui brassent de l'air qui le risquent .
Et pourtant ils ne sont pas moins payés que vous qui vous tuez à la tâche : mais ils ont le sourire, sont sociables, avenants ... humains quoi avec leurs failles .
Levez le pied, lâchez prise, quitte à vous faire aider pour y parvenir .

Posté le Le 29/06/2025 à 16:17
Bonjour,

Vous n'avez aucun intérêt à démissionner. Je ne pense pas que votre employeur songe réellement à vous licencier : si vous avez commis une seule erreur en dix ans, ce serait un risque financier non négligeable face aux prud'hommes. De plus il n'y a guère d'intérêt à licencier un salarié qui à peine rentré d'arrêt maladie pour surmenage abat une charge de travail supérieure à la normale.

D'ailleurs si votre courrier ne mentionne pas un possible licenciement (sanction pouvant aller jusqu'au licenciement), la procédure légale de licenciement ne serait pas respectée.

La bonne démarche quand vous êtes surchargé est de prévenir votre hiérarchie par écrit quand vous avez un emploi du temps trop chargé. Et ensuite vous travaillez raisonnablement.

Par expérience, dire à ses supérieurs que la charge est trop importante alors que le boulot est fait dans les délais, ça ne marche pas.

Un client va repartir sans véhicule réparé ou sans devis ? Ben c'est pas grave, il va aller râler, et ça vous donnera l'occasion de dire à vos supérieurs : "pourtant j'avais alerté par mon message du XX/XX/XXXX à 12:41".

De toute façon vous avez peur de "pénaliser" vos collègues en retournant en arrêt. Alors démissionner, ce serait pire, non ?

Ne donnez pas votre démission quand vous êtes dans un tel état psychologique. A la rigueur retournez en arrêt.

__________________________
Modératrice

Posté le Le 29/06/2025 à 16:50
Merci pour vos conseils et réponses.

Ma situation est assez complexe, depuis l’arrivée de cette hiérarchie je pointe du doigt leurs erreurs, leurs incompétences et leurs manières de gérer le site.

Je suis un ancien cadre du site donc je connais le fonctionnement de celui-ci.

Aujourd'hui je suis devenu la personne à abattre car je suis le seul qui ai tiré la sonnette d’alarme, alors que 50% de l’effectif a envi de partir.

La seule chose en ma faveur c’est que les résultats global du site ainsi que la satisfaction client se cassent la figure depuis 3 mois, du coup ça prouve qu’il y a bien un dysfonctionnement quelque part.

Aujourd'hui j’ai le sentiment de vivre une injustice et que tout est fait pour que je parte.

Posté le Le 29/06/2025 à 18:10
Citation :
je pointe du doigt leurs erreurs, leurs incompétences et leurs manières de gérer le site.

Et c'est un problème : vous outrepassez votre droit .

Vous n'avez aucune légitimité à faire celà, c'est leur entreprise, ils la gèrent comme ils le veulent,même mal .

Peut être ont ils envie que 50% d'anciens salariés, qui, comme vous, ne cautionnent pas leur vision de l'entreprise, et /ou n s'adaptent pas aux nouvelles méthodes aient envie de partir .
C'est d'ailleurs toujours compliqué quand on reprend une entreprise et donc les contrats pour cela .

Par de là, pas d'injustice si vous vous mettez en tort, si vous outrepassez votre droit, en méconnaissant vos devoirs de subordination, qu'ils aient envie de vous licencier .
Laissez faire en défendant quand même votre bifteck en négociant une indemnité de licenciement .

Concrètement, aucun argument donné dans ce dernier message sera à votre bénéfice si présentés au conseil des prud'hommes : si vous voulez gérer une entreprise, ouvrez la votre .

Posté le Le 29/06/2025 à 18:18
Et pour aller plus dans mon discours, l'entreprise en question c'est "Norauto".

Semaine dernière j'ai filmé mes conditions de travail, j'avais un changement de moteur a effectué, pour lever un moteur on utilise une grue d'atelier. Nous avons des grues neuves en réserve (pour la vente) et rien en atelier. Pour éviter une démarque d'outillage neuf ma hiérarchie a demandé à un collaborateur de ramener sa grue.

Quand j'ai vu l'état de la grue, vis manquantes, verin hydraulique qui fuit alors que c'est lui qui lève le poids du moteur, la grue était de travers à cause du poids du moteur à un point où une des roues de la grue ne touchait plus le sol, je me suis dit, faut que je fasse une vidéo... Et j'ai montré à ma directrice, qui, d'ailleurs n'a eu aucune réaction et ne m'a pas donné d'outillage correct.

Atteinte à ma sécurité? probablement oui, et aprés ça je suis convoqué à un entretien disciplinaire par ce que j'ai craqué 30 minutes.

Surtout que ce jour là, j'étais cencé prévenir ma hiérarchie que je m'absentais 30 minutes pour raison médicale, mais qui? la personne qui gère l'atelier est agent de maîtrise tout comme moi. D'un point de vu statut, ce jour là, personne au dessus de moi...

Posté le Le 29/06/2025 à 18:21
Kang74, ce n'est pas leur entreprise, ils sont employés pour gérer le site, nous avons le même employeur! S'ils ne respectent pas les règles de l'entreprise, je dois le signaler!

Nous sommes une sucursalle de Norauto France (magasin et atelier) ma directrice et moi même sommes donc payés par Norauto France.

Posté le Le 29/06/2025 à 18:35
Si celà fait partie de votre fiche de poste de signaler cela à la direction du groupe, pourquoi cette direction voudrait vous licencier ???

Acceptez l'arrêt de travail et mettez vous au vert ...

Posté le Le 29/06/2025 à 18:38
L'entretien se fait avec ma directrice, pas avec la direction...

Posté le Le 29/06/2025 à 18:44
Directrice qui représente votre employeur !
Directrice qui est votre supérieure !

Prenez du recul car vraiment, vous allez droit dans le mur avec votre logique .
Et si vous avez de l'argent à investir, il me semble que dans le secteur il y a des franchisés ...

Posté le Le 29/06/2025 à 19:02
Donc les choses se passent mal, je ne dois rien dire et rien faire, tolérer la surcharge de travail, tolérer mon insécurité physique au travail, tolerer la baisse de salaire (plus aucune prime pour tout le monde), etc...

Vous devez être patron je suppose!

Posté le Le 29/06/2025 à 19:24
Isadore, non effectivement il n'y a pas la mention de licenciement sur le courrier.

Merci

Posté le Le 29/06/2025 à 19:34
Bonjour,

Concernant l'histoire de la grue, s'il y avait un risque réel d'accident je pense que vous avez raison d'alerter. On ne peut pas décemment reprocher à quelqu'un de vouloir éviter un accident corporel.

Mais pour ce qui ne concerne pas la sécurité, il faut y aller avec prudence. Si vos supérieurs gèrent mal le site, tant qu'il n'y a pas de danger pour les personnes, ce n'est pas à leurs subordonnés de les critiquer sauf si cela fait partie de leurs fonctions (ou si cela rentre dans un cadre adéquat comme un mandat de délégué syndical). C'est à votre direction de réagir... ou non. L'organisation du travail relève du pouvoir directionnel de l'employeur, y compris s'il est nul. Les seules limites sont celles fixées par le Code du travail : temps de repos des salariés, congés, respect des contrats de travail...

Il faut vous en tenir à ce qui est réellement important : votre santé et celle des autres.

Kang a raison en soulignant que vous risquez des ennuis si vous critiquez votre hiérarchie hors du cadre de vos fonctions (sauf péril grave pour la sécurité des personnes).

Et si vous avez des craintes réelles pour votre sécurité vous pouvez exercer votre droit de retrait.

Il ne s'agit pas de tolérer n'importe quoi, mais de ne pas non plus filer dans le mur.

Votre "fugue" d'une demi-heure, si elle n'a pas eu de conséquences, "risque" de ne pas constituer une faute assez grave pour justifier un licenciement. En revanche si votre hiérarchie a des preuves que vous sortez du cadre de vos fonctions en critiquant votre hiérarchie de manière répétée cela peut devenir une faute grave.

__________________________
Modératrice

Ajouter un message - répondre

PAGES : [ 1 ] [ 2 ]


pub devis